La journée a commencé par la déambulation de la caravane Dozo dans Bobo-Dioulasso. Le départ a eu lieu à 9h, sur la place devant la gare ferroviaire (jolie gare, n'est ce pas?!). Les Dozos étaient précédés par le groupe de percussions Benkadi afin d'attirer les gens dans la rue!
Avant de continuer, on va faire une petite minute culture!!!
Qui sont les Dozos?
Le dõsoya (le fait d’être dõso) signifie posséder un savoir considérable sur presque tous les aspects de la vie: art de la chasse, médecine naturelle, pouvoirs mystiques. Le Dõso a aussi l'obligation de respecter un code de conduite morale et sociale particulier.Le dõsoya est très ancien. Pour devenir dõso, il faut obligatoirement être initié auprès d’un maître dõso. L’enseignement au dõsoya est global et conjugue théorie et pratique.
Etre dõso, c'est respecter rigoureusement les valeurs fondamentales de la confrérie:
• Valeurs spirituelles: chaque confrérie est dirigée par un grand maître, gardien de l’autel de la confrérie. Sur cet autel sont faits les sacrifices rituels sollicitant protection des membres et chasse fructueuse.
• Valeurs morales: dans la confrérie, l’image donnée par le chasseur est déterminante pour le succès de ses entreprises. Le dõso doit être un exemple de probité, il ne peut s'adonner aux vices: mensonge, vol, jalousie.... Le dõsoya est synonyme de respect. Respect des anciens et des ancêtres, de la hiérarchie, de l’autre, des codes de bonne conduite. Le dõso doit avoir un sens très élevé de l’honneur, de la dignité, de la loyauté et de l’humilité.
• Valeurs des savoirs: chez les dõso, le mérite se mesure, à ses acquis, à ses connaissances. L’élève dõso, apprend l'art de la chasse: pourquoi chasser, que chasser, quand chasser, comment chasser etc… Le dõso est aussi un « guérisseur »: il est initié à la médecine et à la pharmacopée naturelle et aux vertus thérapeutiques des plantes.
Un des signes extérieurs du chasseur dõso est sa tenue vestimentaire. Véritable tenue de camouflage, elle se compose d’un bonnet, d’une blouse et d’un pantalon resserré aux chevilles. Ces vêtements sont en cotonnades teintes aux couleurs de la nature avec des dominantes jaunes et vertes. Le bonnet et la blouse sont souvent rehaussés d’amulettes, de cordelettes et de morceaux de verre ou de miroir qui sont autant de protections contre d’éventuels ennemis et les mauvais esprits qui hantent brousse et forêt. Eléments distinctifs essentiels: le fusil et la queue d’un animal abattu en guise de chasse-mouches.
Fin de la minute culture! (merci internet)
Au cours de notre marche dans Bobo, nous avons fait deux escales :
- A la mairie : sur la photo suivante, vous pouvez voir le chef Dozo et le maire en blanc.
- A Dioulassoba, le vieux quartier de Bobo devant le chef du village. Là, les Dozos ont dansé et joué de la musique!
Quelques photos de la marche en ville :
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